Sommaire : Dans une nouvelle étude commandée par la Fondation McConnell, Dunsky s’est penchée sur le rôle que peut jouer le secteur philanthropique pour catalyser les rénovations écoénergétiques résidentielles majeures au Canada. Notre rapport présente cinq recommandations pour que le secteur philanthropique puisse avoir dès maintenant la plus grande incidence possible sur l’augmentation du rythme et de l’ampleur des rénovations écoénergétiques résidentielles à travers le pays.
Notre rapport nous a permis de conclure que le secteur philanthropique peut jouer un rôle important pour accélérer les rénovations écoénergétiques résidentielles majeures, surtout de façon à répondre à des enjeux d’équité et de pauvreté dans les communautés mal desservies notamment en soutenant le perfectionnement de la main-d’œuvre.
Des entrevues réalisées avec des associations et des organismes de logements abordables, des bailleurs de fonds, des sociétés de promotion immobilière et d’autres spécialistes du milieu de l’habitation nous ont permis d’identifier que le manque de capitaux et de capacités représentent les principaux obstacles à la rénovation écoénergétique. Après avoir évalué plusieurs leviers pouvant réduire ces barrières, nous avons présenté les recommandations suivantes pour une implication philanthropique à court terme :
- Soutenir l’étape cruciale de mise sur pied des projets : Fournir du financement remboursable et à des taux avantageux en deçà du marché visant à couvrir les coûts initiaux et de développement des projets, et à renforcer les capacités et le développement d’outils.
- Fournir des capitaux à faible coût pour permettre des rénovations écoénergétiques de plus grande envergure : Permettre plus de travaux de rénovation majeurs en ajoutant des capitaux avec des termes plus flexibles et à plus faible coût en bonifiant les programmes de subventions et le financement déjà en place.
- Orienter des capitaux vers les priorités des communautés : Étendre la portée des programmes actuels, en permettant de combiner les rénovations écoénergétiques avec des travaux d’entretien différés, des mises à niveau de santé et sécurité, etc.
- Appuyer les groupes souhaitant promouvoir le financement « non-extractif »[1] pour les propriétaires à faible revenu : Piloter le premier programme canadien visant à éliminer les obstacles pour les propriétaires à faible revenu, pour ensuite le peaufiner et le reproduire.
- Soutenir le perfectionnement de la main-d’œuvre en rénovations écoénergétiques dans les communautés défavorisées : Développer le marché des services de rénovations écoénergétiques en ciblant nottament les personnes sous-représentées dans les métiers spécialisés.
Les bâtiments représentent environ 15 % des émissions totales de gaz à effet de serre au Canada. Les rénovations écoénergétiques majeures dans le secteur résidentiel permettent non seulement de réduire les émissions liées aux bâtiments, mais aussi la quantité d’électricité supplémentaire qui sera nécessaire pour alimenter l’économie électrifiée et faible en carbone du pays. S’il est vrai que rénover les immeubles résidentiels du Canada à temps pour atteindre nos objectifs climatiques représente un défi considérable, l’opportunité qui se présente est tout aussi considérable. En effet, parce qu’elles financent et catalysent le changement, les organisations philanthropiques sont en mesure d’exercer une grande influence pour résoudre un des enjeux les plus urgents de la transition énergétique.
Lisez le rapport complet pour en savoir plus sur les activités menées dans le cadre de l’étude :
[1] Ceci fait référence au « Non-extractive financing » qui fait référence à un type d’arrangement financier ou de stratégie d’investissement qui n’épuise pas ou n’extrait pas les ressources de l’entité ou du projet financé. Il cherche au contraire à soutenir des activités économiques durables et régénératrices, en mettant l’accent sur la responsabilité environnementale et sociale. Ce type de financement vise à aligner les intérêts financiers sur le bien-être écologique et social à long terme.